Suivi de grossesse

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15.10.2021
suivi de grossesse

Vous attendez un heureux événement ? Nous vous accompagnons dans vos analyses tout au long de votre grossesse. 

La grossesse est un moment à part dans la vie de chaque femme. Un suivi médical pour s’assurer que tout va bien pour la future maman et pour le fœtus ainsi que pour dépister d’éventuelles complications doit être mis en place. 

Diabète gestationnel et test HGPO

Le diabète gestationnel correspond à une augmentation du taux de sucre dans le sang qui apparait pendant la grossesse et disparait le plus souvent après l’accouchement.

Environ 5% des femmes enceintes sont touchées par cette affection.

Le diabète gestationnel, qu’est-ce que c’est ?

Le diabète gestationnel correspond à une augmentation du taux de sucre dans le sang qui apparaît pendant la grossesse et disparaît le plus souvent après l’accouchement.

Le dépistage du diabète gestationnel est nécessaire chez les femmes ayant un risque accru de présenter cette affection. Il est réalisé au premier trimestre de grossesse par une prise de sang avec le dosage de la glycémie à jeun et au deuxième trimestre par un test d’HyperGlycémie Provoquée par voie Orale (test HGPO).

Cette pathologie est asymptomatique : Ce qui signifie qu’elle n’implique aucun effet ressenti pour la femme enceinte et que le seul moyen de détecter son apparition est le test de dépistage en laboratoire.

Réaliser un test HGPO (Hyperglycémie) sur RDV

Le but du test HGPO est de contrôler la réaction de l’organisme de la future maman face à l’ingestion d’une solution fortement sucrée. Le test se déroule de la façon suivante : Le test s’effectue au laboratoire après être resté à jeun pendant 10 à 12h.

Le dépistage va se dérouler en 4 étapes :

  1. Une première prise de sang à jeun est réalisée
  2. Elle est suivie par l’ingestion d’une boisson fortement sucrée qui contient 75g de glucose
  3. Une deuxième prise de sang est réalisée 1 heure après ingestion de la solution glucosée
  4. Une troisième prise de sang est effectuée 2 heures après ingestion de la solution glucosée

 

Le dépistage n’est pas très agréable pour les femmes enceintes (boisson très sucrée).

 IMPORTANT : Le test en laboratoire dure 2 heures. Pensez à prendre de quoi vous occuper !

Dois-je me faire dépister ?

Le dépistage n’est pas systématique et doit être fait chez les femmes les plus à risque : 

  • Personne diabétique dans la famille proche
  • Antécédent personnel de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse
  • Âge (à partir de 35 ans)
  • Surcharge pondérale

Le dépistage peut aussi être proposé en cas de poids important du bébé (macrosomie).

 

Quand et comment se faire dépister ?

  • La glycémie à jeun : au 1er trimestre ou avant la grossesse.
  • L’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) : au cours du 2ème trimestre de la grossesse entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée.

Quels sont les risques d’un diabète gestationnel ?

Pour la maman :

Le risque est accru de pré-éclampsie (hypertension artérielle observée chez la mère associée à une élévation des protéines dans les urines) et de menace d’accouchement prématuré.

Pour le bébé :

  • Le poids du bébé peut être élevé à la naissance (macrosomie) ce qui peut avoir des conséquences à l’accouchement pour l’enfant ou pour la maman (césarienne).
  • Il existe aussi un risque d’hypoglycémie chez l’enfant à la naissance.

Important à savoir : dans le diabète gestationnel, il n’y a pas de malformation. Les risques sont une prise de poids excessive (macrosomie) du fœtus avec des risques traumatiques à la naissance pour le bébé et d’accouchement par césarienne pour la mère.

risque du diabète gestationnel

Que faire en cas de test positif ? 

En cas de dépistage positif, une prise ne charge comprenant des mesures diététiques, la pratique d’une activité physique et une surveillance des taux de sucre dans le sang (glycémie) permet de limiter les complications liées au diabète gestationnel.

Si le diabète est méconnu ou non traité, des complications peuvent survenir :

À l’accouchement :
Dans la majorité des cas et si le diabète est bien équilibré, l’accouchement se passera normalement. Si le diabète est mal équilibré, l’accouchement pourra être provoqué avant le terme. Si le poids du bébé est important, un accouchement par césarienne sera proposé.

Après l’accouchement :
Les femmes ayant fait un diabète gestationnel ont un risque plus élevé de faire par la suite un diabète de type II. Il faut donc vérifier la normalisation des taux de glycémie après l’accouchement puis faire un suivi tous les 1 à 3 ans.

Pour prévenir la survenue du diabète, il est conseillé de poursuivre les mesures diététiques par le maintien d’une alimentation équilibrée et de conserver une activité physique régulière.

Les dépistages pré-nataux

Qu’est-ce que c’est ?

Différents tests biologiques sont à la disposition du médecin pour évaluer le risque d’une anomalie chromosomique ainsi que des anomalies de fermeture du tube neural.

Un résultat pathologique montre un risque augmenté que le fœtus soit atteint d’une anomalie chromosomique (chromosome en 3 exemplaires au lieu de 2) ou d’un problème neurologique pendant le développement de l’embryon.

L’anomalie chromosomique la plus connue est la trisomie 21 anciennement appelé syndrome de Down du nom du médecin britannique qui a décrit ce syndrome.

Qu’est-ce que le dépistage pré-natal non invasif (DNPI) ?

Aussi appelé NIPT, le DPNI est un test de dépistage très performant qui permet de rechercher des anomalies chromosomiques fœtales les plus fréquentes que sont les trisomies 21, 13 et 18. Le test dont l’utilisation est devenue courante ces dernières années est rapide, fiable et sans risque pour le fœtus. 

Dans de nombreux cas, le DPNI permet d’éviter le prélèvement invasif appelé amniocentèse. 

echographie femme enceinte

DNPI : Comment ça marche ?

De l’ADN du fœtus passe dans la circulation maternelle au cours de la grossesse. Le test consiste donc à analyser cet ADN fœtal, facilement accessible par une simple prise de sang de la future maman. En général, il y a suffisamment d’ADN du foetus à partir de la 12ème semaine de grossesse.

Des techniques de séquençage à haut débit (NGS pour Next Generation Sequencing) permettent de détecter la présence ou non de trisomie.

Ce test est très performant pour détecter les trisomies. Cependant, en cas de résultat positif, il faut recourir au caryotype du fœtus via une amniocentèse. C’est le seul examen de certitude qui permet d’affirmer ou d’infirmer la présence d’une trisomie.

Dans de très rares cas (moins de 1%), le test peut donner un résultat faussement positif c’est-à-dire que malgré un résultat positif, le fœtus n’a pas de trisomie. 

C’est pourquoi, cet examen invasif reste nécessaire en cas de positivité du DPNI.

Ce que le test du DPNI ne permet pas de voir : 

  • Une trisomie en faible mosaïque chez le fœtus c’est-à-dire que seule une fraction des cellules ont une trisomie
  • Des anomalies de toutes petites tailles appelées micro-délétions ou micro-duplications
  • Des anomalies monogéniques (par exemple la mucoviscidose ou le syndrome de l’X fragile)
  • Des anomalies des chromosomes sexuels (par exemple le syndrome de Turner ou le syndrome de syndrome de Klinefelter)

En cas d’anomalies échographiques chez le fœtus, le médecin préfèrera un examen invasif comme une amniocentèse.

Le test DPNI doit être prescrit par un médecin qui remplira les formulaires de demande et de consentement appropriés à signer.

 

En résumé :

  • Le DPNI est un test rapide et fiable à 99%
  • Il se fait après la 12ème semaine de grossesse, sur prescription médicale

Le DPNI permet de détecter les données suivantes :

  • La présence  d’un nombre anormal de copies du chromosome 21, 18 ou 13 chez le foetus
  • Le sexe du futur bébé
  • Un résultat de DPNI positif indique une forte suspicion que le fœtus soit porteur d’une trisomie 21, 18, 13. Un prélèvement invasif à visée diagnostique sera réalisé pour vérifier les résultats
  • Un résultat négatif indique un risque extrêmement faible mais n’exclut pas formellement la présence des anomalies recherchées

Il s’agit d’une analyse très spécialisée. Nous travaillons avec des laboratoires experts. 

Le Streptocoque B, qu’est-ce que c’est ?

main de bébé 2

Le streptocoque B est une bactérie qui peut se trouver chez l’homme ou la femme, dans le tube digestif ou le vagin.
Le plus souvent, sa présence est sans conséquence.

Chez la femme enceinte et le nouveau-né, la bactérie peut provoquer des infections graves dans les jours ou les mois qui suivent la naissance.
Elle est la cause la plus fréquente des infections graves du nouveau-né.

Qu’est ce que c’est  ?

Le Streptocoque B ou Streptocoque du groupe B peut aussi être appelé par son nom latin : Streptococcus agalactiae.

Il s’agit d’une bactérie qui peut se trouver chez l’homme ou la femme, dans le tube digestif ou le vagin. Le plus souvent, sa présence est sans conséquence.

Ainsi, la bactérie peut être retrouvée chez certaines femmes lors d’un prélèvement au niveau du vagin, sans provoquer de symptômes : on dit alors qu’elle colonise le vagin.

En dehors de la grossesse, le Streptocoque B peut aussi parfois être responsable d’infections bénignes qui seront facilement traitées avec des antibiotiques classiques.

Le Streptocoque B est retrouvé au niveau vaginal chez environ 10 à 25 % des femmes au cours de leur grossesse.

Comment le bébé est-il contaminé ?

La transmission de la bactérie de la mère à l’enfant se fait essentiellement au cours de l’accouchement :

  • Au moment du passage du bébé au niveau du vagin, par inhalation ou ingestion des sécrétions vaginales colonisées par le Streptocoque B
  • En cas de rupture de la poche des eaux, par inhalation ou ingestion de liquide amniotique contaminé

Si le Streptocoque B est présent chez la maman au moment de l’accouchement, la bactérie pourra contaminer l’enfant dans un cas sur deux.

 

Quels sont les conséquences de l’infection ?

Pour le bébé : 

Si la mère est colonisée et si aucun traitement préventif n’est réalisé, l’enfant a un risque sur deux de se contaminer et environ 1 à 2 % des nouveau-nés développeront une infection.

Le Streptocoque B peut infecter le bébé très rapidement après la naissance, dans la première semaine de vie et en général dans les premières 24 heures. L’infection se traduit le plus souvent par une septicémie (infection générale de l’organisme) et une détresse respiratoire (incapacité des poumons à fonctionner correctement).

Quelquefois, ces symptômes sont associés à une inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau (méningite).

Parfois l’infection est plus tardive. Elle survient après la première semaine de vie et le plus souvent avant le deuxième mois. Elle se traduit en général par une méningite accompagnée de fièvre.

Pour la maman : 

Chez la maman après l’accouchement, l’infection peut être responsable d’une infection urinaire, d’une endométrite (infection de la paroi interne de l’utérus), voire d’une septicémie.

 

Comment et quand dépister ?

Chez la femme enceinte, il est recommandé d’effectuer un dépistage systématique du portage du Streptocoque B au cours du dernier mois de grossesse, idéalement entre 34 et 38 semaines d’aménorrhée par un prélevement vaginal.

Le dépistage permet, en cas de positivité, de mettre en place une antibiothérapie préventive au moment de l’accouchement afin de limiter le risque d’infection chez la maman comme chez l’enfant.

 

Comment prévenir et/ou traiter l’infection ?

Aucun vaccin n’est aujourd’hui disponible contre les infections à streptocoques B. Il n’existe pas non plus de moyen de prévention pour éviter d’être porteur de cette bactérie.

Un traitement antibiotique est proposé dans les situations à risque élevé d’infectionpour la maman et le bébé après l’accouchement :

  • En cas de dépistage positif sur le prélèvement vaginal de fin de grossesse
  • En cas d’antécédent d’infection à Streptocoque B lors d’une précédente grossesse
  • Si le Streptocoque B a été retrouvé dans les urines de la maman pendant la grossesse
  • Si le Streptocoque B a été retrouvé dans un prélèvement vaginal pendant la grossesse
  • En cas d’accouchement avant 37 semaines d’aménorrhée
  • En cas de fièvre pendant l’accouchement
  • En cas de rupture de la poche des eaux de plus de 18h

Dans ces cas, un traitement antibiotique est administré à la maman au cours de l’accouchement (on parle d’antibioprophylaxie) qui diminue effectivement de 80% le risque d’infection pour le bébé et la maman. Si la bactérie a été isolée dans les urines ou le vagin de la maman en début de grossesse, le traitement n’est pas recommandé dans l’immédiat, sauf en cas de symptômes gênants (démangeaisons, pertes vaginales abondantes).

En effet, un traitement en cours de grossesse n’empêche pas la bactérie d’être présente au moment de l’accouchement.

Si le dépistage n’a pas été effectué, le traitement antibiotique ne sera administré que dans les autres situations à risque élevé d’infection pour la maman et pour le bébé.

Enfin, si malgré les mesures de prévention, une infection survenait, un traitement antibiotique sera administré au bébé ou à la maman selon le cas.

Et l’allaitement ?

Le dépistage positif du Streptocoque B n’est pas une contre-indication à l’allaitement.

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